La Dent Blanche
La montagne que je vois tout les jours depuis mon salon. Majestueuse, elle surplombe mon Val d'Hérens du haut de ses 4'357 m. Ses 4 arêtes de gneiss forment une croix alignée selon les quatre points cardinaux. L'arête Sud appelée aussi la voie normale est la "plus facile", L'arête des Quatre Anes à l'est présente de nombreux obstacles. L'arête de Ferpècle à l'ouest est aussi surnomée l'arête de Bricola ou arête Jones. L'arête Nord est nettement plus abrupte.
Son nom proviendrait selon la légende d'une erreur de nommage d'un moine copiste qui intervertit son nom avec la Dent d'Hérens. Historiquement il semble que se soit un officier d'état major dessinant la carte topo en manuscrit qui commit l'erreur.
Guy de Maupassant la nomme "la Monstrueuse coquette" dans sa nouvellle parue en 1886 "L'Auberge".
C'était l'objectif pour mes 40 ans. La gravir par la voie normale, en passant sous le Grand Gendarme à 4'098 mètres après une bonne nuit à la cabane Rossier à 3'507 mètres. Objectif réalisé les 28 et 29 septembre 2017 en compagnie de Danny. Après une longue montée à la cabane Rossier en compagnie de Julien Debons et quelques conseils 'glacier' bien avisé nous sommes rejoins à la cabane par Fred Pralong mon guide. Après quelques verres de rouges, une petite Rioja Blanche (et oui ça existe) et un excellent souper aux fèves (merci la nuit...) conconté par la gardienne nous filons au lit vers les 22h.
Après un court sommeil (si on peu l'appeler comme ça), on se lève à 3h30 pour déjeuner. Le départ est prévu vers les 5h. Danny et Julien nous précèdent dans la montée, qui on ne se le rend pas compte, est déjà un sacré morceau. Nous traversons la première partie enneigée et voyions déjà des lumières sur les crêtes du Cervin. Le lever du jour est un spectacle incroyable avec un ciel se parant de tons jaunes, roses, violet. Sublime!!
Après quelques discussions, nous attaquons le grand gendarme. La roche est bien fraîche mais la montée reste abordable surtout avec de tels guides ;-) Après le passage du grand Gendarme, il nous reste quelques difficultés à aborder et nous arrivons au sommet aux alentours des 8h30. Le moment est magique et la vue tout autant. Mais le plus dur reste à venir...La descente. Environ 3h jusqu'à la cabane. La croûte au fromage est vraiment apréciée. Le plus dur reste la descente jusqu'à la voiture surtout pour mes pauvres genoux de bientôt 40 ans. Une bonne petite bière et une glace à l'arrivée avant la redescente en plaine.
Merci à Danny pour m'avoir accompagné, une petite pensée pour ceux qui n'ont pas pu la faire, Steve et Stéph. Souvenirs innoubliables et moments incroyables.
